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Je finissais mes études, il me fallait choisir un domaine
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et en étalant tous mes projets sur 3 années de vie dans le domaine de l’art,
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je me suis retrouvé avec un seul projet qui a attiré mon regard, c’était le projet lié à la bijouterie, j’en avais fait un seul et c’était le seul moment ou je m’étais vraiment éclaté.
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Cela me collait à la peau, réellement.
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Le dessin est naturel, chez moi c’est quelque chose que je fais depuis tout petit.
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Ce qu’il me fallait, c’était apprendre la technique, la technique au service du dessin, le dessin au service de la technique.
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Une fois que j’ai eu tous ces diplômes, je me suis dit : « qu’est ce que je veux faire ? ».
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En découvrant les métiers de la CAO (Conception Assistée par Ordinateur), j’ai retrouvé quelque chose d’intéressant : un mélange entre technique et création.
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La découverte des créations Mathon, m’a transporté. Oui c’est le mot, cela m’a transporté.
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Il y avait ce mouvement que l’on retrouve dans les créations qui m’intéressait beaucoup.
J’avais envie d'y participer.
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En fait, dans ce métier, on reçoit des dessins, on part de ceux-ci et l'on crée la pièce sur notre ordinateur,
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comme le fait le joaillier, ou comme il le faisait il y a quelques années en cire ou en maquette.
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Avec notre outil informatique, on vient dans un premier temps travailler sur une esthétique, donner une dimension 3D à un dessin 2D, et dans un second temps, on intègre la technique.
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On est obligé de réfléchir à tout. On ne peut pas proposer une forme très belle si elle n’est pas viable et réalisable. Tout s’entremêle.
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Celui qui crée le dessin a une vison très précise de ce qu’il veut.
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Notre rôle dans un premier temps est de retranscrire sa vision et y allier l’aspect technique.
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On retrouve un coté créatif dans ce travail parce que on voit naître une forme, on la rend visible,
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on lui donne naissance grâce à notre outil informatique et cela est assez incroyable.
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C’est un travail d’équipe entre le créateur, le concepteur, et le joaillier.
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On est une équipe, on travaille ensemble, ce sont nos projets, on est tous la pour nourrir les projets de notre savoir faire.
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Quand la pièce sort c’est une œuvre collective, mais on a tous tendance à dire que c’est notre pièce.
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Finalement on se l’approprie tous, à un stade différent, de sa conception à sa réalisation.
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On peut dire finalement qu’elle est à nous. C’est notre travail, notre pièce, parce que l’on sait que l’on travaille avec des gens qui ont un savoir faire exceptionnel.
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On travaille en équipe en se respectant les uns les autres. On a la chance d’avoir des gens qui ont beaucoup de talent et passion.
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On sait que le travail va être fait du mieux possible, on tend tous vers la même chose : la perfection.
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On arrive tous aujourd’hui à travailler avec passion tout en la contenant au bon moment, pour insuffler à la pièce sa perfection.
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On s’écoute tous, notre but final est d’avoir une belle pièce à la fin, donc la remarque, la critique n’est jamais personnelle. Elle est dans le but de faire avancer une équipe et de nous amener à être le meilleur possible.
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Aujourd’hui dans le bureau de conception et création, on travaille tous ensemble, chacun amène ses compétences et son savoir faire.
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J’ai la chance de travailler avec deux personnes qui font ce métier depuis 15 ans. Ils ont un regard et un recul sur ce métier qui est important et nourrit mon travail.
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On a tous des regards différents, des vécus différents qui nourrissent nos projets et qui peuvent nourrir le projet des autres. On ne s’en prive pas.
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Je crois que chaque personne de cette entreprise qui se retrouve avec une pièce Mathon, est heureux de pouvoir y contribuer, car c’est faire grandir le nom Mathon.
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A chaque fois on a l’impression que les pièces sont presque vivantes.
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Je me suis retrouvé dans les dessins de Roger Mathon, dans ses peintures, dans sa proposition de voyage.
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Aujourd’hui je n’ai qu’une envie, c’est que plus de gens puissent avoir accès à ce voyage.
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A chaque étape de la conception et de la fabrication, chacun insuffle encore un peu plus ce mouvement, ce qui fait qu'à la fin, la pièce est vivante.
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On a la chance d’avoir des archives, d’être une maison qui a une histoire.
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On essaye de s’y replonger de trouver ce qui est l’essence de la maison, d’utiliser les codes reçus en héritage, tout en les inscrivant dans une certaine modernité.
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Notre travail est d’utiliser intelligemment ce que l’on nous a laissé et de concevoir des pièces qui s’inscrivent dans l’esthétisme actuel.
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Si une pièce est belle, on a fait le job. C’est le plus important.
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Une pièce peut être techniquement parfaite, mais si il n’y a pas cette âme, cette esthétique, elle n’est pas réussie.
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Il y a des pièces qui ont plus d’âme que d’autres. Après c’est subjectif, c’est chacun selon son parcours, sa vie et sa sensibilité qui juge de cela.
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Je suis quasiment sûr que beaucoup de nos clients qui achètent nos pièces place Vendôme en voient la qualité et l’âme. J’en suis assez convaincu.
